Après des études de médecine à Tours, il se spécialise en cardiologie et effectue son internat à Reims, dans les années 70, alors que cette discipline est en pleine explosion.
Parallèlement, il se forme à la pharmacologie, puis à la rythmologie auprès du professeur Slama, fondateur, avec le Montpelliérain Paul Puech, de l'Ecole Française de Rythmologie, connue mondialement pour ce qu'elle a apporté dans la compréhension des troubles cardiaques, dont la fibrillation auriculaire à l'origine de nombreuses morts subites.
Après avoir soutenu sa thèse en pharmacologie cardiovasculaire, il est nommé chef de clinique en cardiologie et assistant en pharmacologie.
Responsable de l'unité de soins intensifs, il est confronté à des pathologies lourdes, des décès mais également des dépressions consécutives aux traumatismes liés à la maladie.
Il décide alors de se former à la relaxation, au training autogène de Schultz et au groupe Balint traitant de la relation soignant-soigné au sein de groupes de professionnels.
Il met alors en évidence le rôle de la relaxation dans la période post-infarctus.
Il crée à l'Université de Reims le Diplôme Universitaire de Relaxation.
C'est dans ce cadre qu'il fait deux rencontres déterminantes dans les orientations futures de sa carrière : Michel Sapir, psychiatre d'origine russe, connu pour ses travaux sur les effets psychosomatiques du stress au travail, la relation soignant-soigné et la mise au point de la technique de relaxation à inductions variables, et Roland Cahen, philologue et psychiatre, premier traducteur de l'œuvre de Carl Gustav Jung en français.
En 1983, il obtient son agrégation de médecine en thérapeutique option médecine interne. Il exerce alors au CHU de Reims dans un service de médecine interne à orientation diabétologique et endocrinologique.
Il y effectue des travaux sur l'hypnose avec la collaboration du professeur endocrinologue Jean Caron et met en évidence la possibilité, sous hypnose, de modifier la production d'hormones du stress.
En 1989, il quitte le CHU de Reims et part s'installer comme thérapeute à Bordeaux, après une formation psychanalytique jungienne.
Il se consacre alors à l'étude de la douleur et des addictions.
Il crée le Diplôme d'Université de Pathologie de l'Oralité à l'Université de Bordeaux 2 et participe au Diplôme d'Université d'Alcoologie et d'Hypnose Clinique.
Dans les années 2000, il intègre le groupe de travail transdisciplinaire de Boris Cyrulnik sur la résilience.
Sa rencontre avec David Servan-Schreiber puis Francine Shapiro l'amène à se former à l'EMDR, technique mise au point par Francine Shapiro qui consiste en une désensibilisation et une reprogrammation par mouvement des yeux suite à un traumatisme.
Grâce à Eric Bardot, il intègre alors cette technique dans une approche thérapeutique plus générale : l'HTSMA.
Il est l'auteur de nombreux ouvrages et publications consacrés à la douleur, à la résilience et au bonheur.
Les ouvrages sur la douleur ont été écrits en collaboration avec le professeur Patrice Queneau, ceux sur la résilience et le bonheur en collaboration avec Boris Cyrulnik.